
Salon de l'édition DVD indépendante 2013 au Cinéma La Clef, samedi 7 et dimanche 8 décembre 2013
Retrouvez les indépendants du Dvd, qui oeuvrent pour ressortir films rares, oubliés ou chefs-d'oeuvres de toutes...
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Été 84 : Paris et Liza, le nouvel amour. La ville se transforme lentement en Guayaquil, où s'est déroulée l'enfance « juive et tropicale » du réalisateur.
" Je reste à Paris pendant l’été. Je décide de filmer mon quotidien. Une relation amoureuse se noue avec Liza. Peu à peu, je m’aperçois que les couleurs, les façades que je filme me rappellent celles de mon enfance tropicale à Guayaquil, Equateur." Durant un été de canicule, Joseph Morder se dédouble et revit son enfance. Le récit de ses impressions, de ses souvenirs, illustre les images de sa vie quotidienne, et se superpose à la réalité. Avec ces "Mémoires", Joseph Morder signe une des plus abouties de ses oeuvres autobiographiques, réalisée en super 8, puis "gonflée" en 35mm pour l'exploitation en salles.
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"... il filme Paris en plein été et suggère que c’est Guayaquil (dans Mémoires d’un juif tropical). Il filme Nice et fait croire que c’est
"... il filme Paris en plein été et suggère que c’est Guayaquil (dans Mémoires d’un juif tropical). Il filme Nice et fait croire que c’est une ville d’Amérique Latine (dans L'Arbre mort). Il filme certains quartiers du Havre comme des fragments de cité mitteleuropa (dans El Cantor). Il filme ses amis comme des stars hollywoodiennes (dans tous ses films). Morder est un exilé perpétue, toujours là où il est, là où il filme, mais toujours en même temps ailleurs.
Issu d’une famille juive au parcours chaotique et romanesque (sa mère a survécu à Auschwitz, son père a émigré à Trinidad), Morder a passé les douze premières années de sa vie à Guayaquil, en Equateur, avant de revenir se fixer en France avec sa mère. Très vite, il a su qu’il était “né pour devenir cinéaste”. Très jeune, il a commencé par tourner des films de famille, en amateur, pour se faire la main avant de réaliser son ambition de devenir un cinéaste hollywoodien. Mais il s’est rendu compte qu’à force d’enchaîner les films amateurs, ceux-ci finissaient par constituer un journal filmé, une saga. Quand on lui demande s’il n’y a pas un étrange paradoxe à nourrir un fantasme hollywoodien tout en étant un cinéaste intimiste, souvent solitaire, il réfute : “Le cinéma hollywoodien est souvent très intimiste. Sirk, Minnelli étaient des individus solitaires, très cultivés, qui racontaient leur vie à travers de grosses productions de studio.”
En dehors d’Hollywood, Morder a aussi été influencé par la Nouvelle Vague, les expérimentations de Godard, et il a fini par trouver une sorte de cinéaste frère en Alain Cavalier, avec qui il partage cette dialectique entre le cinéma “traditionnel” et le cinéma autarcique. Chez Morder, le balancement entre 35 mm et super-huit ou téléphone portable se superpose à un goût double pour le merveilleux, la fiction, les sagas, les contes de fées d’un côté, et le réel de l’autre."
" Face au cinéma standard (…) la critique n'a pas d"hésitation : on aborde ces films sur le même côté : l'histoire qu'ils racontent, le thèm
" Face au cinéma standard (…) la critique n'a pas d"hésitation : on aborde ces films sur le même côté : l'histoire qu'ils racontent, le thème, le style, l'interprétation. Et on passe à autre chose.
Avec ce film de Morder, il n'en va pas de même : c'est un objet étrange à plusieurs "entrées". On peut se demander : "Qu'est-ce qu'un Juif tropical ?", mais aussi bien : "Qu'est-ce que cette voix off unique à la fois drôlatique et fragile qui raconte tout le film ?", etc. une série de questions inhabituelles au cinéma et qui font se poursuivre le film dans sa tête longtemps après qu'on est sorti de la salle (…)
Joseph Morder filme depuis 1967, à l'aide d'une caméra Super 8mm. Quoi ? tout. Des petits films (une soixantaine) dont certains n'excèdent pas une ou deux minute, et surtout un journal de plusieurs heures où il filme sa vie. Morder généralise le cinéma, adoptant les moyens concédés aux amateurs — le Super 8mm avec ses contraintes (durée des cassettes, couleur, fragilité du support, minceur de la bande sonore) — il abolit tout privilège, toute légitimité : ce qui peut/doit être filmé, ce qui ne le peut pas. Pour le dire vite, comme certains Américains des années 60 (Jonas Mekas, Stan Brakhage) comme le Robert Frank d'avant Candy Mountain, il postule qu'on peut tout filmer et que tous peuvent filmer, que le cinéma peut être fait par tous, non par un…
Mémoires d'un Juif tropical a été tourné de cette façon, avec cette liberté d'action : le cinéaste, un été de 1984, filme Paris en partant de son quartier (…), il flâne comme un nouveau"paysan de Paris" et progressivement installe une autre réalité en palimpseste, un Pars "tropical" (…)
Son errance dans Paris au mois d'août fait remonter en lui des souvenirs, des associations idées, des fantasmes : sans quitter du regard le filage de ce qui est et qui est au présent. Il fait basculer son film dans un ailleurs des années 50 avec ce que la mémoire peut transformer.
A la liberté de filage légère, économique, Morder ajoute, étape après étape, d'autres paramètres : le film est "gonflé" du Super 8mm en 35mm (format habituel pour l'exploitation), il est sonorisé, il est distribué. Démarche exemplaire en ce qu'elle ne soumet pas la production au moment de l'exploitation-diffusion (entraînant inévitablement la standardisation), chaque moment ayant son autonomie. Il semble qu'il soit déjà question de ça dans l'Introduction à la Critique de l'économie politique de Marx…"
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