
Yaron Zilberman : "A la haine, l’Hakoah répondait par l’excellence physique"
Le club sportif de l'Hakoah a été créé pour rendre fière la communauté juive. Ses résultats positifs entraînèren...
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L’Hakoah fut fondé à Vienne en 1909. 65 ans plus tard, 7 membres de l’équipe féminine de natation se retrouvent dans leur ancienne piscine à Vienne.
L’Hakoah (« La force » en hébreu), fut fondé à Vienne en 1909, par réaction au célèbre paragraphe aryen qui interdisait aux clubs de sport autrichiens d’intégrer des athlètes juifs et devint l’un des plus grands clubs de sport de l’Europe de l’entre deux guerres. Dans les années 30, les plus grands succès de l’Hakoah furent remportés par ses nageuses, qui dominaient la compétition nationale en Autriche. Après l’Anschluss, les Nazis ont fait fermer le club. Les nageuses réussirent à fuir le pays avant que la guerre n’éclate, grâce à une opération de sauvetage organisée par les sportifs de l’Hakoah. 65 ans plus tard, 7 membres de l’équipe féminine de natation se retrouvent dans leur ancienne piscine à Vienne, un voyage qui évoque à la fois les souvenirs de leurs jeunes années, leur féminité et qui leur permet de renouer les liens de toute une vie.
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"Entre les souvenirs enchantés d'une jeunesse insouciante et l'évocation de la montée du nazisme, Zilberman rend un hommage inattendu, vivan
"Entre les souvenirs enchantés d'une jeunesse insouciante et l'évocation de la montée du nazisme, Zilberman rend un hommage inattendu, vivant et touchant, à ces bathing beauties devenues de charmantes vieilles dames, qui avaient incarné, plus ou moins consciemment, la résistance par le sport des juifs d'Europe centrale."
François-Guillaume Lorrain" Elles s’appellent Elisheva, Ann-Marie, Anni, Greta, Nanne, Trude... Elles ont entre 85 et 89 ans. Elles vivent en Grande-Bretagne, aux Éta
" Elles s’appellent Elisheva, Ann-Marie, Anni, Greta, Nanne, Trude... Elles ont entre 85 et 89 ans. Elles vivent en Grande-Bretagne, aux États-Unis ou en Israël, et partagent la même histoire. Dans les années 1930, toutes s'élancèrent avec grâce des plongeoirs de l’Amalienbad, haut - et magnifique - lieu de la natation viennoise, marquant le pays de leurs exploits. Depuis 1909, le « paragraphe aryen » de la loi autrichienne interdisait aux clubs sportifs d’accueillir des athlètes juifs, lesquels avaient réagi en créant leurs propres structures. L'Hakoah (« force » ou « courage » en hébreu) de Vienne, fondé par le docteur Körner, devint ainsi le plus grand club sportif de l’entre-deux-guerres, avec 3000 membres actifs.
La section natation s’illustra tout au long des années 1920 et 1930, notamment face au club pronazi Ewask, dans un contexte d’antisémitisme toujours plus prégnant. Judith Haspel (décédée en 2004 en Israël) s’imposa à partir de 1934 comme la grande championne de l’Hakoah, détenant tous les records de nage libre. Celle qui refusa, en 1936, de participer aux Jeux olympiques de Berlin, fut considérée comme traître à l’Autriche, interdite de compétition, déchue de tous ses titres et records, qui ne lui furent « rendus » qu’en 1995 par la fédération autrichienne de natation. En 1938, quelques jours après l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, l’Hakoah fut interdit et ses dirigeants recherchés. Tous les membres de l’équipe de natation réussirent à s'échapper. La plupart réussirent à rester en contact grâce au journal de liaison du club, baptisé L'Hakoah en émigration, qui appela à la résistance antinazie. En narrant l’aventure de ce club unique dans l’histoire du sport d'avant-guerre, Yaron Zilberman offre un point de vue original sur la montée de l’antisémitisme en Autriche, mais restitue aussi l’atmosphère d’une époque et d’une ville, entre témoignages et images d’archives, architecture art déco et mœurs d’une jeunesse impétueuse, flirtant en tenue de bain, à deux pas de l’abîme. Sensible, attentionné, il filme avec beaucoup de délicatesse ces anciennes athlètes, enregistre leurs souvenirs de gloire sportive et de douleur intime, avant de les inviter à Vienne - voyage que certaines n’ont osé entreprendre pendant plus de soixante ans -, pour nager ensemble, une dernière fois, sous la grande verrière de l’Amalienbad.
Scènes magnifiques d’une grâce aquatique retrouvée. Instants poignants, saisis dans un taxi, lors d’une soirée « opérette » ou devant une tombe. Récit bouleversé d’une mamie d’aujourd’hui - qui s’était glissée, téméraire, dans la foule pour entendre Hitler proclamer l’annexion de l’Autriche - à sa petite fille adolescente, venue avec, elle des États-Unis. On se souviendra longtemps du traumatisme d’Elisheva, « incapable d’adresser la parole à un Autrichien sans calculer quel âge il pouvait avoir en 1938 », ou de la coquetterie d’Ann-Marie, qui fit stipuler par contrat qu’elle ne serait pas filmée hors de l’eau sans peignoir. "
" Dans les années 1930, à Vienne, les nageuses du club l’Hakoah (la « force », en hébreu) portent leurs couleurs juives sur les premières p
" Dans les années 1930, à Vienne, les nageuses du club l’Hakoah (la « force », en hébreu) portent leurs couleurs juives sur les premières places des podiums. Leur acte de résistance : remporter les compétitions, jusqu’à la fermeture du club, en 1938.
Grâce à la mise en scène qui alterne archives et interviews, le suspense d’hier (jusqu’à quel point peut-on narguer les oppresseurs ? Comment leur échapper ?) se double d’un suspense d'aujourd'hui (quelles traces ont laissé ces défis chez les nageuses qui ont survécu ? Le goût de la victoire ou de l’impuissance ?). Avec ce premier documentaire, couvert de prix dans le monde, Yaron Zilbermann n’évoque pas seulement une page d’histoire mais, par effet de miroir, questionne en nous ce qu’il y a, ou pas, de courage et de fierté. "
" Passés de 6.000 en 1847 à 147.000 en 1900, les juifs de Vienne, malgré le maire antisémite dont s'était dotée la ville en 1897, souhaitaie
" Passés de 6.000 en 1847 à 147.000 en 1900, les juifs de Vienne, malgré le maire antisémite dont s'était dotée la ville en 1897, souhaitaient s'intégrer à la société autrichienne. Comme un règlement leur interdisait l'accès aux clubs sportifs, une poignée de personnalités juives en vue eut l'idée en 1909 d'en fonder un : le Hakoah. Réservé aux jeunes de la communauté il démontra très vite que cette dernière n'était pas seulement douée pour les joutes intellectuelles, mais savait aussi produire des champions. De foot, d'abord, puis, dans les années 1930, de natation. Les femmes, notamment, brillèrent dans cette discipline remportant, face au club pro-nazi EWASK, les prix les plus prestigieux. Jusqu'à l'Anchluss, qui précipita le départ des juifs les plus chanceux vers l'Europe, l'Amérique, l'Australie ou la Palestine. Le documentariste Yaron Zilberman a interviewé sur les lieux de leurs exploits huit des plus grandes nageuses du Club, aujourd'hui octogénaires, mais étonnamment malicieuses et pleines de souvenirs. Passionnant et, souvent, très émouvant. "
Annie Coppermann, 28/06/2006Nos offres d'abonnement
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